Note d'intention. Première partie, premier
trimestre. MAJ : 15 12 09
Comment faire un documentaire, un portrait, un web
documentaire ? Le web documentaire c'est quoi d'ailleurs ? Un projet
multimédia, un doc refusé par les télés et diffusé sur le net ? Je ne
sais pas ce qu'est un web documentaire...mais j'ai mon idée !
Je
pense à tous ces documentaires sur le 11 septembre, ces documentaires
disponibles sur des plateformes vidéos qui nous expliquent, plan à
l'appui que cela était une mise en scène.... Je pense au travail d'Agnès
Varda que j'apprécie et à bien d'autres auteurs. J'ai vu beaucoup de
documentaires et j'avais envie de me frotter à ce genre avec ma culture
et mes pratiques artistiques. Le projet final sera un montage qui sera
diffusé au Lux de Valence accompagné ou pas d'une exposition, en
attendant j'ai tout le temps de mettre en place un travail multiple. Je
me lance dans le portrait où l'on parle de la difficulté de créer :
environnement culturel, familiale, économique, parasitages
multiples...où trouver l'inspiration et l'audace de se dire créateur
alors que la culture dite amateur a envahi nos écrans et que tout le
monde est devenu photographe, vidéaste....?
J'ai envie de
rencontrer différentes personnes pour leur demander comment on fait un
documentaire Le projet est centrée sur M. une amie qui est
l ' »objet » principal de ce travail expérimental, une
personne dont je parle peu dans la première partie de ce projet mais une
personne avec qui je parle beaucoup de ce projet !
Le
dispositif de création et de diffusion
La mobilité
J'utilise dans ce cadre une petite caméra que j'emporte toujours avec
moi. Elle fait de bonnes images . Je la connecte directement à un net
book pour voir ce que j'ai filmé et le mettre en ligne sans trop de
recul. C'est rapide, simple...plus perfectionné qu'un téléphone mobile
avec lequel j'aurais pu faire ce projet mais il me fallait vraiment un
équipement qui m'offre une bonne qualité d'images et dont l'unique
fonction est de filmer. La technique avec ses limites est présente dans
l'élaboration de ce projet. Nous allons mettre en place avec le Lux une
démarche de sauvegarde régulière à distance...on ne sait jamais !
Les sites pour partager et visionner des vidéos
Pour
le début de ce projet j'ai choisi de distribuer les vidéos sur
Dailymotion et prochainement sur d'autres sites de ce type comme Youtube
ou Wat.
Proposer ces vidéos sur ce type de site offre plusieurs
avantages : les vidéos d'origine sont très lourdes, sur ce site elles
sont adaptées automatiquement pour une lecture écran connectée...au
détriment de la qualité (aspect de l'image, format de la vidéo...). On
peut indexer les vidéos, établir des playlists...et surtout, elles sont
présentes au milieu de millions d'autres vidéos et offertes à de
nouveaux « consommateurs d'images » pas spécialement un public
qui aime les oeuvres expérimentales. Qui sont ces webspectacteurs ?
On peut même s'abonner à un fil RSS
http://www.dailymotion.com/rss/user/ledocumentaire/1 pour être averti en
temps réel de la mise en ligne d'une nouvelle vidéo, ce qui change
l'approche à une oeuvre.
On peut voir quelles sont les vidéos les
plus consultées, pour quelles raisons, ça reste souvent un mystère. Ces
vidéos sont à voir dans un tout, un environnement chargé qui mélange
publicité, vidéos préférées des internautes...Elles ne sont pas
« consommées » comme on regarderait un film au cinéma
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/antichrist-retire-des-salles_831404.html ou un DVD dans son salon. Parfois le fond de page est réservé à la
promotion d'un film qui sort en salle ! Ce parasitage visuel participe à
une lecture différente de ces bouts de vie. A moins d'avoir un outil
spécifique, il n'est pas possible de télécharger les vidéos pour
justement les consulter dans cet environnement qui cherche aussi un
modèle économique. La consultation de vidéos sur ce type de plateforme
consomme une grande part de la bande passante mondiale. Proposer son
travail sur un support privé représente aussi le risque de perdre son
travail, sa mémoire. Le système économique de ces services reste fragile
http://e-sens.unige.ch/dossier.php?id=23&cas_pratique=Wikipedia%20et%20YouTube%20vous%20emm%C3%A8nent%20au%20c?ur%20du%20Web%202.0...si l'entreprise venait à fermer c'est une partie de la mémoire du net
qui disparaîtrait. Et puis n'oublions pas une chose importante, les
vidéos peuvent être considérées par les internautes comme
« inappropriées »...la censure et l'autocensure n'est pas
loin. Surveillance panoptique généralisée ?
http://www.internetactu.net/2009/01/26/les-mondes-virtuels-societe-de-surveillance-panoptique/
Par exemple en mettant la vidéo où j'apprends comment faire un
savon sculpture qui fait mal j'étais certain que cette vidéo allait
intéresser un public branché par le Do It Yourself.
La
rencontre avec l'oeuvre peut aussi se faire par ce biais là. Naviguer
d'une vidéo à l'autre : la sérendipité m'est proche dans l'approche des
oeuvres consultables sur le net.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/place_toile/fiche.php?diffusion_id=77209
A propos des formats. Les vidéos natives sont au format MP4, sur le
site de partage elles sont converties en Vidéo Flash qui est un format
propriétaire l'idéal serait de les proposer au format libre : .ogg
Je cherche aussi à faire partager mes documents favoris, mais le
système est fermé ainsi je ne peux que choisir des vidéos présentes sur
cette même plateforme, une vue tronquée de ce qu'il se fait.
L'internaute peut aussi choisir une de mes vidéos et l'héberger sur son
blog ou la mettre dans ses favoris.
Le P2P
Dans le cadre de
ce projet je trouve intéressant de proposer aux internautes de venir
télécharger directement les vidéos sur mon ordinateur en utilisant un
mode de diffusion légal : le P2P
Hadopi 2
http://www.poptronics.fr/Telechargez-moi-86-artistes-contre a été voté
sans vraiment penser aux nouveaux modes de diffusion dont le streaming,
le P2P constitue un mode de diffusion original.
Les internautes
pourront venir piocher ces rushes du documentaire qui ne sont pas
accompagnés de commentaires, ils ont alors juste une valeur d'images en
mouvement. Ils peuvent si ils le souhaitent faire leur propre montage !
Une des qualités de ce partage est la mise à disposition d'éléments
originaux, bruts, qui conservent leur qualité HD.
Une personne du
Lux, scène nationale de Valence sera chargée de les récupérer pour les
sauvegarder en vu du montage final. J'utilise le logiciel Opera Unite
pour proposer ce mode de distribution.
Le projet ne fait que
commencer !
Premières idées de présentation 15 12 09
Salle du bas :
trois écrans avec trois disques durs
qui contiennent tous les rushes
un écran où sont diffusés les rushes
par ordre aléatoire
un écran où sont diffusés les rushes
par ordre chronologique
un écran où sont diffusés les rushes
par ordre alphabétique
...
Pas de possibilité de les choisir, ça
les internautes peuvent le faire sur les plateformes de
diffusion.
Sur le net ils peuvent naviguer en utilisant les mots
clés, en visionnant les vidéos les plus vues, les plus
commentées...
Salle du dessus : une vidéo
documentaire où je filme l'intérieur de sa maison, ses placards,
ses tiroirs...une vidéo HD projetée de 30 minutes environ. Aucune
présence humaine à part moi qui tient la caméra.
Peut être présenter des tirages
photographiques...
Le documentaire final...c'est encore
une surprise, il ne sera diffusé qu'une seule fois dans la salle et
ne sera pas disponible sur le net.
Je commence à rencontrer des soucis de
mémoire, il va falloir trouver une solution.
En savoir plus sur
http://www.frespech.com/documentaire